mercredi 6 octobre 2010

Matheus VIVIAN "Nouveau membre du Team Collect-If"

Comme nous vous l'annoncions il y a peu, le Team Collect-If se reformera pour un match de gala prévu au mois de juin prochain. Cette équipe, emmenée par Marcel Desailly, ne cesse de s'agrandir. Ainsi, Comme Romain Danzé, auteur du premier but dimanche contre Toulouse avec Rennes, Matheus Vivian vient de la rejoindre. Nous avons rencontré le joueur du FCNA, qui nous a parlés, dans un français irréprochable, de sa carrière, du Brésil, son pays, et de son engagement humanitaire.

Matheus, cela fait un peu moins de 10 ans que tu es arrivé en Europe. Tu as débuté à Frankfort, ensuite, après un rapide aller-retour au Grémio de Porto Alegre tu es passé par l'Espagne pour enfin arriver en France, où, tu as consécutivement joué à Grenoble, Metz et maintenant Nantes. Quel bilan fais-tu après cet itinéraire et quelles ambitions as-tu?Comme dans tout parcours, on peut y trouver des joies et des regrets. Par exemple, après une cinquantaine de sélections avec les équipes jeunes et espoirs brésiliennes (Il a notamment joué avec Adriano et Kaka), j'ai décidé à 20 ans de tenter ma chance en Allemagne à Frankfort. C'était peut-être un tout petit peu trop tôt. Mon bagage de footballeur était-il assez lourd, je n'en suis pas tout à fait sûr aujourd'hui. Mais j'ai pris cette option. Mon temps de jeu n'a pas été assez important et j'ai souhaité partir du Club allemand. Là encore, peut-être aurais-je du m'accrocher. Mais quand on est jeune, on est impatient. La suite, c'est Las Palmas en Espagne et surtout, avant Nantes, Grenoble et Metz où les saisons ont été riches sportivement. A 28 ans, je pense que le FCNA est un bon choix. L'équipe a de la valeur et peut accrocher une des trois premières places. Ce championnat reste très ouvert. On sent ici la présence d'un passé glorieux. Les gens ont une grande affection pour le FCNA et on se doit de la respecter. En ce qui me concerne, je joue ma vie sur le terrain, c'est mon état d'esprit. Donc, je suis venu ici pour participer au retour du FCNA en ligue 1 et faire partie du groupe la saison prochaine.

Et le Brésil, on rappelle que tu viens de la Ville de Caçapava do Sul dans l'Etat de Rio Grande Do Sul, comment le vois tu après autant d'années passées en Europe?Je vais faire le lien avec les récentes élections présidentielles. Tout le monde s'attendait à ce que Dilma Rousseff, la candidate travailliste s'impose dès le premier tour. Ce ne fut pas le cas. En fait, la Démocratie, et la réflexion qui va avec s'imposent au Brésil. Avant le second tour, nous allons assister à trois semaines de débats contradictoires. C'est bien pour la société brésilienne même si cela ne va pas chasser toute la corruption qui est très importante chez nous. Mais le Brésil avance, même s'il ne faut pas se cacher trop non plus derrière le miracle économique que nous connaissons. La société brésilienne doit évoluer, notamment au niveau de l'éducation. Il faut former les citoyens de demain mais pour cela il faut aussi leur donner les moyens de se construire. Intervenir juste pour assurer un minimum alimentaire (la bolsa familia est le nom du programme mis en place par Lula) ne sera jamais suffisant. Mon père fait de la politique au Brésil, il vous en parlerait mieux que moi je crois (rires!).

Justement Matheus, tu as entrepris de bâtir un projet qui ressemble à celui que Collect-If soutient à Santos, peux-tu nous en parler? Ce projet s'appelle " A bola para frente", (Un ballon pour aller de l'avant). C'est une expression très populaire au Brésil. En fait je n'invente rien. Je ne fais que reprendre un concept qui fonctionne bien. Dans ma ville natale caçapava do Sul, je souhaite construire un centre qui pourra accueillir 200 jeunes, encadrés qui pourront pratiquer le football, à une seule condition, qu'ils soient assidus à l'école. Nous avons acheté le terrain et attendons maintenant l'accord administratif de Brasilia (la Capitale Brésilienne) pour le lancer. Mon père, est lui sur le pont pour démarcher les partenaires privés. C'est important de rendre aux enfants de ma ville (40 000 habitants), ce que moi j'ai eu la chance de recevoir. Maintenant, si je peux m'appuyer sur le travail réalisé autour du projet Integrar Arte e Vida, que vous avez développé, ce sera avec un grand plaisir.


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